Normandie Incubation

Avec de l’amidon de maïs, ils font des fils de plastique pour les imprimantes 3D

14 février 2020 - Nos startups

À Manneville-la-Goupil, la société Francofil fabrique des filaments qui n’utilisent pas de dérivés du pétrole mais de l’amidon de maïs, teintés à l’aide de coquilles de moule et d’huître, de marc de café ou de déchets de blé.

Par Laurent Derouet – Le Parisien
Le 13 février 2020 à 12h30

 

Il y a maintenant près de trois ans, Florent Port a choisi d’installer à Manneville-la-Goupil, au cœur du pays de Caux, Francofil, sa société qui produit des filaments destinés aux imprimantes 3D. « L’impression 3D n’a pas de limite », assure son associé, Marc Fromentin qui a rejoint l’aventure il y a un peu plus d’un an. « Les applications sont multiples et touchent à la fois le monde de l’entreprise et celui du particulier ».

Particulier, c’est aussi l’adjectif qui peut qualifier le projet porté par Florent Port, jeune ingénieur en plasturgie, qui n’hésite pas à revendiquer la capacité de son entreprise « à se spécialiser dans les moutons à cinq pattes, c’est-à-dire des commandes très précises ou en petite quantité à laquelle beaucoup d’autres ne savent pas répondre ».
Bientôt une nouvelle ligne de production

Parmi ces produits originaux, Florent Port s’est intéressé très tôt au plastique biosourcé, qui n’utilise pas de dérivés du pétrole, mais dans son cas de l’amidon de maïs. « On sait faire du filament classique, qui répond notamment aux contraintes techniques de l’industrie ou du secteur automobile, mais nous avons également développé cette gamme de filaments dont la teinte est obtenue en y ajoutant d’autres produits naturels. »

Ce sont effet des coquilles de moule, d’huître ou de Saint-Jacques broyées, du marc de café récupéré chez les restaurateurs ou des déchets de blé qui viennent colorer les fils et apporter un grain particulier aux objets réalisés ensuite. « On travaille notamment avec un fabricant d’objets de décoration qui aime le rendu de ces filaments qui ne donnent pas tout à fait le même effet, notamment au toucher », continue Marc Fromentin. Tout récemment, un nouveau salarié a rejoint l’équipe et une nouvelle ligne de production devrait bientôt être installée dans leurs locaux pour répondre à la demande.

 

Source : www.leparisien.fr
Site web Francofil : francofil.fr