Normandie Incubation

Avant une opération, des vidéos pour informer et rassurer le patient

20 novembre 2023 - Nos startups

Source : www.ouest-france.fr

Actuellement testée au CHU de Caen (Normandie), la plateforme Ivimed permet aux patients de mieux comprendre les procédures et de s’y préparer avant une opération. Elle devrait être lancée officiellement cet automne.

« Des études ont montré que sur le quart d’heure d’explication avant une opération, le patient n’en retient que 10 à 20 % », affirme Alexandre Puret, anesthésiste à Caen (Calvados).

Les vidéos envoyées sont validées par des spécialistes

Pour éviter cela, la plateforme Ivimed, via un lien envoyé par le médecin, permet au patient de trouver des réponses dans des vidéos explicatives. Pour les créer, Mathieu Barbe, graphiste d’animation et co-fondateur d’Ivimed, est accompagné de spécialistes des procédures concernées. « À chaque fois, les vidéos sont validées par un comité médical. On sait bien que quand on va chercher sur Internet, on peut trouver un peu tout et n’importe quoi. »

Déjà utilisée dans une version test par des médecins dans les hôpitaux de Caen et Cherbourg (Manche), la start-up est en incubation. « On a déjà de très bons retours, on voit notamment que l’anxiété des patients diminue. » Les fondateurs travaillent aussi avec l’agence du numérique en santé sur leur solution.

Réduire le taux d’annulation avant une opération

La plateforme permet aussi de faciliter le travail de l’hôpital en amont de la procédure. « Au CHU de Caen, un établissement de taille moyenne avec 40 000 interventions par an, on a 11 % de taux d’annulation au bloc, indique Alexandre Puret. Elles ont lieu alors que les médecins sont prêts, que le patient est présent, mais qu’il manque un document ou qu’une consigne n’a pas été respectée. C’est de la perte de temps pour les pros et pour les patients, de l’argent perdu pour les hôpitaux. »

Ivimed va être officiellement lancée à l’automne. Elle sera proposée directement aux hôpitaux et aux médecins « pour l’instant aux chirurgiens et aux anesthésistes, mais nous avons rencontré d’autres spécialistes qui étaient intéressés ».